Alors que se termine la première moitié de l’année, il est facile de voir comment la gestion de la chaîne d’approvisionnement de 2021 diffère de celle de la chaîne d’approvisionnement de 2019. Plusieurs aiment utiliser le terme « nouvelle normalité » ces jours-ci. C’est un terme qui me déplaît parce qu’il nous éloigne de la résolution de problèmes et des leçons apprises au fil des ans en ce qui concerne la gestion de la chaîne d’approvisionnement.

Grâce aux événements récents, les plates-formes telles que « Zoom » ont proliféré, apportant son lot de prédictions selon lesquelles les voyages d’affaires et les interactions en personne ne seront plus requis. Rien ne peut être plus loin de la vérité. Plus que jamais, le contact humain est essentiel à la protection de votre chaîne d’approvisionnement. La fabrication des produits est entrée dans une phase instable où les fournisseurs de niveaux 2 et 3 contribuent souvent à une source peu fiable d’approvisionnement en produits bruts nécessaire pour soutenir des projets plus importants. Cette situation s’est complexifiée par la récente flambée des coûts logistiques.

Cette flambée, temporaire ou non, met l’accent sur la gestion des programmes de la chaîne d’approvisionnement et sur l’importance d’assurer la livraison de commandes essentielles. Nous savons que cela ne peut être réalisé alors que nous sommes bien assis à notre bureau. Beaucoup de professionnels de la chaîne d’approvisionnement se laissent prendre au jeu de la complaisance, moi-même y compris. L’un de mes premiers projets en tant que nouveau gestionnaire de programmes de la chaîne d’approvisionnement s’est presque terminé en catastrophe parce que je n’étais pas allé voir ce à quoi je m’étais engagé, en supposant que ce que l’on me disait était la vérité.

Le contact « en personne » nécessaire pour faire avancer les projets, surtout en période instable, doit être considéré comme un investissement plutôt que comme une dépense.
Les personnes compétentes ayant de l’expérience dans les programmes de gestion de la chaîne d’approvisionnement peuvent rapidement repérer les problèmes sur le terrain, permettant ainsi de résoudre les problèmes en temps réel. Cela serait impossible lors d’une conférence téléphonique. Sur le terrain, ces professionnels peuvent analyser le temps de cycle d’un fournisseur et évaluer les goulots d’étranglement, puis comparer le taux de fabrication planifié avec celui de l’entreprise, identifiant ainsi les problèmes de livraisons éventuels bien avant qu’ils ne se produisent. C’est le cas du fournisseur qui promet mers et monde et dont les livraisons sont en dessous des attentes promises. Il n’y a tout simplement pas de substituts au contact humain et à l’établissement de relations d’affaires.

Comme toujours, les efforts fournis finissent par être payants. Il existe plusieurs difficultés à dénicher des occasions pour réduire les coûts en période difficile, mais prendre le temps de bien saisir la valeur de pratiques de gestion de la chaîne d’approvisionnement efficaces sera largement récompensé.